dimanche 5 février 2012

Impasse du Paradis

Ce matin, Le Blanc (qui ne mérite jamais mieux son nom que dans ces moments-là) était sous la neige. Je suis allé chercher du pain, sac au dos, le ZoomQ3 dans la poche, avec la même joie que dans l'enfance. C'est-à-dire avec cette même insouciance fondamentale des conséquences. L'enfant se fout des tracas que la neige entraîne, des difficultés de circulation, des vols retardés, des économies paralysées. Dans le paysage englouti, il va tracer son chemin, trappeur, aventurier, et cela seul compte.
Parmi tous les petits films faits pendant cette promenade de presque deux heures dans la ville ralentie, j'extrais aujourd'hui celui-ci. En ville haute, je suis tombé sur l'Impasse du Paradis. Ça m'a laissé rêveur, car il y avait là une sorte de contradiction, presque un oxymore : le Paradis n'est-il pas sensé être le lieu de la plus grande ouverture ?
La messe était dite et les cloches battaient à la volée. Alors j'ai voulu aller au bout de l'Impasse du Paradis.



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