vendredi 30 juin 2017

# 155/313 - De Batman à Aliénor

"Kane Bob, Batman, 36, aout-sept. 1946. Batman, le « chevalier noir » est transposé à la cour du roi Arthur. Les super-héros de DC Comics montrent les nouveaux chevaliers américains, qui n’ont rien à envier aux chevaliers anglais du Moyen Âge. Les Etats-Unis construisent leur propre légende arthurienne…" (Source)
Je ne cesse d'arpenter avec bonheur les différentes rubriques du site Histoire § Images médiévales. Parmi toutes ces richesses, je voudrais seulement signaler quelques articles se rapportant directement à des thèmes et des motifs rencontrés ici, ne voyant aucun intérêt à paraphraser ce qui est excellemment rapporté ailleurs.
Et tout d'abord je veux attirer l'attention sur Fréquence médiévale, une émission enregistrée et réécoutable directement sur le site. L'une d'entre elles est consacrée à Ibn Battûta, apparu récemment avec Jim Jarmusch et Vincent Jacq.

Carte des voyages d'Ibn Battûta
Si l'Orient merveilleux vous laisse de marbre, optez alors pour un autre article de William Blanc, très récent  - il est daté du 6 juin 2017 - et à haute teneur arthurienne : Camelot (1960) ou la table ronde utopique. L'historien y évoque "une œuvre méconnue en France mais qui a eu une énorme influence sur le mythe arthurien contemporain, les romans de T.H. White rassemblées sous le titre The Once and Future King (« Le roi d’hier et de demain ») qui ont notamment inspirés J. K. Rowlings pour créer Harry Potter (si, si !)."

C'est le premier de la série qui a été adapté pour réaliser Merlin l'Enchanteur (1963).
"Mais trois ans avant, c’est Broadway, dans une vaste comédie musicale, qui livrait sa propre version de cette série de romans, avec, excusez du peu, Julie Andrews dans le rôle de Guenièvre et Richard Burton jouant lui Arthur. On y voit un jeune roi utopiste réunissant autour de sa Table ronde toutes les bonnes volontés pour tenter d’apporter un peu de progrès dans un Moyen âge bien sombre. Une idée qui a certainement influencé Alexandre Astier pour sa série Kaamelott.
Évidemment, tout le monde fera le parallèle, en 1963, avec le jeune président John F. Kennedy. Ce sera encore plus le cas après sa mort, notamment grâce à l’adaptation au cinéma, en 1967, de la comédie musicale avec cette fois Richard Harris (le futur Dumbledore des deux premiers films Harry Potter) dans le rôle du jeune souverain et Vanessa Redgrave incarnant la reine. Le film, et son affiche, pousse même le propos très loin en montrant Camelot très progressiste et « flower power »."
Camelot, Broadway. William Blanc : "On notera que Richard Burton porte les armes des rois d’Angleterre et pas celles traditionnellement attribuées au roi Arthur (trois couronnes d’or sur fond d’azur) mal connues du grand public."
Un dernier article, enfin, m'a particulièrement retenu : une recension de la biographie de Richard Coeur de Lion par George Minois, édité chez Perrin. Pourquoi Richard Coeur de Lion m'intéresse-t-il particulièrement ? Eh bien c'est d'abord à cause de ses parents : son père n'est autre que Henri II Plantagenêt, que j'ai maintes fois croisé ces derniers temps lors de mon enquête sur le Graal. Et sa mère est la célèbre Aliénor d'Aquitaine, reine de France puis reine d'Angleterre. Or, il se trouve que j'ai été sollicité par mes amis du 36 Manières pour participer à une déambulation théâtrale samedi qui vient, 1er juillet, dans le petit village de Lignac. Qui se situe à quelques encablures de Château-Guillaume, forteresse fondée par le grand-père d'Aliénor, Guillaume IX d'Aquitaine.


Et c'est ainsi que lundi j'ai retrouvé mes petits camarades comédiens sur la place du village, ignorant complètement dans quelle aventure je me jetais. La trame assez montypythonesque que ces lascars avaient imaginée incluait la quête d'une certaine Aliénor - ce qui sur l'instant ne m'étonna guère car c'est seulement au retour, lors de la rédaction des nouveaux articles, que je découvris la résonance avec ma propre enquête. Dans le souvenir de nos divagations, la rue Aliénor d'Aquitaine n'en prit que plus d'éclat.


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